Trekking Raquette Massif Central Circuit de 6 jours - De gîte en gîte -Du 24/01 au 30/01/2021
L'itinéraire nordique de la montagne ardéchoise se situe sur la bordure orientale du Massif Central, à une altitude comprise entre 1 200 et 1 750 mètres. Cette randonnée à raquettes parcourt une partie du GR7,® ainsi que de nombreux passages hors sentier et suit la fameuse ligne de partage des eaux qui chemine sur de larges crêtes, où des paysages ouverts constitués de landes ou de prairies alternent avec de belles forêts de sapins et de hêtres.
Participants : Isabelle, Corinne, Sandrine, Gilles, Michel et Dominique.
Dimanche 24/01/2020 : Freychenet le rocher Tourte - Dist. 9 km 270 Dev+ 270 Dev-
Après un parcours en voiture de plusieurs centaines de km nous arrivons enfin au point de départ de notre randonnée, Freycenet-La-Cuche, nom qui vient du mot Frêne, la “frênet”, là où il y a des frênes et “Cuche” qui quant à lui viendrait soit des sommets alentour, soit des meules de foins.
Aujourd’hui, la commune fait partie de l’AOC “FIN GRAS DU MEZENC”, je pense que l’on va bien manger.
Nous partons donc faire nos premières, 1ère randonnée, 1ère chute de neige, 1er test de matériel ,1ère chute de Michel et 1ère arrivée juste avant 18h00 à notre 1er logement, mesure Covid oblige.
Lundi 25/01/2020 : Les Estables - Villevieille - Dist. 15 km 550 Dev+ 530 Dev-
Cette fois c’est parti, la météo est moins pessimiste que prévu, le vent ne souffle qu’à 60 km/h avec une température ressentie de -20°C, pas de quoi impressionner la fine équipe que nous sommes ! Nous partons du village « Des Estables » (nom qui vient du mot étable), et à nous les pentes escarpées du Mont Mézenc A 1753m, c'est le point culminant de l'Ardèche et de la Haute Loire, royaume des fées des neiges, congères et corniches.
Nous ne nous attardons pas au somment car le froid est bien présent dans cette ambiance magique…nous entamons la descente sous le regard d’un lion de glace.
Au bout de 7 heures efforts, nous arrivons au gîte de Vieilleville tenu par Michel Jarlu, ancien paysan et autrefois skieur nordique de haut niveau qui n’en revient toujours pas après quarante années passées sur le plateau de continuer à s’émerveiller devant la vue qui s’offre à lui chaque matin quand il se lève : le mont Gerbier-de-Jonc lui-même, ce pain de sucre si cher à tous les écoliers de France, car comme ils l’ont appris, c’est à son pied que la Loire prend sa source.
Mardi 26/01/2020 : Le tours des sucs- - Dist. 11 km 400 Dev+ 400 Dev-
Aujourd’hui au programme, hors sentiers et sucs à gogo, un suc est une montagne en forme de cône ou de dôme due aux éruptions phonolitiques. Dans le langage local, le mot peut désigner tout relief saillant dans le paysage. Il a pour diminutif « Suchet » ou « Suchaillou ».
C’est vraiment incroyable, nous avons une vue exceptionnelle sur 360°. Cette vue imprenable débute, bien-sûr, sur les Monts d’Ardèche et sur le Velay pour s’étendre jusqu’aux monts du Cantal, au Mont-Dore, au Puy de Dôme, à la chaîne des Alpes et au massif du Mont-Blanc ou encore au Ventoux…
Après cette belle épopée, nous rentrons au gîte nous réchauffer au bord de la cheminée et profiter encore d’un repas bien copieux et gouteux, ce soir ce sera le fameux «cochon aux myrtilles».
Mercredi 27/01/2020 : Villevieille – les Sagnes - Dist. 14 km 300 Dev+ 360 Dev-
Aujourd’hui la météo n’est pas au rendez-vous, il fait chaud et la neige est lourde, elle colle aux raquettes, il faut absolument penser à amener du fartage mais c’est trop tard. Nous coupons à travers chemins et traversons à gué le torrent l’Aigue Nègre (les eaux noires) qui pourrait être la véritable source de la Loire, mais ici, chaque ferme revendique « la véritable » source de la Loire ((La source véritable de la Loire).
Enfin devant nous, à travers le brouillard et le vent, le suc suprême se dessine, le mont « Gerbier-de-jonc » parcouru par des milliers de curieux l’été mais là, il n’y a personne, tout semble désert, nous sommes seuls au monde.
Après la pause de midi, le soleil daigne enfin montrer quelques rayons mais la neige fond à grande vitesse. Allez, encore quelques efforts et nous arrivons au gite communal du village les Sagnes-et-Goudoulet (zone marécageuse) qui est également appelé "le village aux toits de lauzes". Le bar du pays s’occupera de nos repas avec notamment une spécialité ardéchoise : la maoche (recette ici), pas question de perdre des kilos.
Jeudi 28/01/2020 : Les Sagnes – Maltrate - Dist. 16 km 317 Dev+ 309 Dev-
Aujourd’hui nous laissons nos empreintes de raquettes et de chaussures sur les crêtes du suc de Pise balayés par les vents et la burle. Ici, la ligne de partage des eaux est très belle avec un fort contraste entre les reliefs vallonnés des hauts plateaux et les vallées encaissées des Cévennes.
A travers la forêt de sapins nous passons par le Cros du Loup avant d’arriver au Lac Ferrand (Ce petit lac de maar, cratère d'explosion volcanique, est situé juste à l’ouest du maar de la Vestide du Pal, il a été rempli par des eaux d’écoulement) puis à la ferme du Rousset du lac au lieu-dit « Maltrate » (le mauvais chemin) où un repas paysan nous attend.
Vendredi 29/01/2020 : Maltrate – Le Bouteirou Dist. 17 km 290 Dev+ 250 Dev-
Dernière étape, entre zones de pâturages et vallons, quelques fermes isolées se dressent là, le plus souvent délaissées durant la période hivernale. Nous continuons sur les crêtes de la serre de la Pierre plantée qui domine la vallée de la rivière de l'Ardèche.
Nous traversons la forêt pour arriver au Bouteirou (gite d’étape). Encore une sympathique journée, certes un peu longue, la plus longue des étapes, mais loin de tout et sauvage.
Samedi 30/01/2020 : Manipulation de voitures et retour sur Toulouse
Au retour, il ne faut pas manquer le marché de Langogne pour acheter les produits locaux, ingrédients indispensables à notre dernier pique-nique au bord de la N88, sous une pluie fine mais avec plein de belles images en tête, de quoi tenir quelques semaines. Merci :-) toute l’équipe pour ces moments magiques et cette évasion nécessaire et salvatrice.